Assa Djelou Thérapeute diplômée en sciences humaines et sociales mention Psychologie cognitive avec une spécialisation en thérapie cognitive/ comportementale et la thérapie intégrative. Elle est la fondatrice de l’entreprise et l’association Désire et Deviens depuis près de 11 ans. Numéro 1 de l’accompagnement émotionnel de par sa spécialisation dans la thérapie cognitive et comportementale qui aborde les problèmes émotionnels et leurs interrelations avec les comportements et les cognitions.
Avant tout, il est essentiel de souligner que la dépendance affective se retrouve autant chez la femme que chez l’homme.
Toutefois, nous pouvons retrouver le diagnostic « de trouble de la personnalité dépendante ». Ce trouble se caractérise par une dépendance psychologique persistante aux autres individus.
Les troubles de la personnalité correspondent en général à des modes de perception en lien avec une modalité de pensées qui conduit à des réactions au sein de certaines relations. Ces réactions peuvent devenir envahissantes et sont responsables d’une altération significative du fonctionnement global . Ces troubles sont très variables et sont susceptibles d’être provoqués par différents éléments.
Le trouble de la personnalité dépendante amène les gens à compter sur les autres pour satisfaire leurs besoins physiques et émotionnels. Cela vient souvent du fait qu’ils ne se font pas confiance pour prendre la bonne décision.
D’autres traits du trouble de la personnalité dépendante sont :Un manque de confiance en soi pour prendre soin de soi ou prendre de petites décisions, le fait de ressentir le besoin d’être pris en charge, d’avoir des craintes fréquentes d’être seul, le fait d’être soumis aux autres et d’avoir de la difficulté à être en désaccord avec les autres, la tolérance des relations malsaines ou d’un traitement abusif et également le fait de se sentir excessivement bouleversée lorsque les relations se terminent ou désespéré à l’idée de commencer une nouvelle relation tout de suite .
La personnalité dépendante est reconnaissable à travers plusieurs critères.
D’abord , on peut identifier Le besoin de contact constant - La personne qui souffre de dépendance affective a besoin de rester en communication presque constante avec l'autre. Et si l'autre est impossible à rejoindre, son fonctionnement se voit en être affecté. Une attaque de panique peut même être déclenchée par l'anxiété liée à ne pas avoir de réponses de l'autre.
On note aussi le fait de Vivre dans le tout ou rien - C'est l'amour fou, la plus grande passion. Mais dès qu'un défi apparait, c'est la catastrophe totale. On se dit prêt à opter pour la rupture à la moindre provocation, tout en ayant de nombreuses raisons pour ne pas rompre. C'est l'état d'alerte constante. Si la personne dépendante considère mettre fin à la relation, elle éprouve ensuite un besoin pressant de renouer avec l'autre.
Dans la même veine, une personne qui souffre de dépendance affective éprouve également un besoin de Vivre à travers l’autre. En effet ,un des symptômes évident de la dépendance affective est le manque flagrant d'intérêt pour sa propre vie. Soudainement, tout ce qui importe, c'est l'autre, ce qui fait que la relation devient si primordiale que la personne dépendante, dans sa passion dévorante pour l’autre va jusqu’à « Acheter » le privilège d'être aimé. La plupart des personnes qui développent de la dépendance affective vivent de l'insécurité au sein de leurs relations interpersonnelles. Ces craintes et insécurités peuvent mener à la peur de ne jamais être aimé. Quand quelqu'un se présente et démontre de l'affection, la personne dépendante est prête à « payer» le prix de son amour. Cela implique bien souvent de S'effacer pour laisser toute la place à l'autre car la dépendance affective se manifeste également par un besoin de s'effacer, de ne pas nuire ou de déranger. Cela découle de l'idéalisation de l'autre, du désir profond de ne pas entrer en compétition avec l'autre et de l'insécurité de ne pas être à la hauteur de l'autre.
Une personne dépendante affective est alors amenée à La perte de sa dignité car lorsque l'intégrité du couple est en jeu, la personne dépendante se libère de toutes ses inhibitions, voire même de sa dignité. Elle n'hésite pas à recourir aux crises de larmes, aux cris, aux menaces, à la panique, bref aux pires bassesses pour attacher l'autre, pour garantir sa présence et sa disponibilité. On en vient donc à l'énergie du désespoir ( Avec la dépendance affective, l'imagination est souvent source de conflits. Mais elle est aussi très fertile pour trouver des stratégies d'attaque ou de défense; la personne peut inventer les plus habiles scénarios pour séduire l'autre, pour assurer sa présence, pour convaincre l'autre de la suivre. De plus, le besoin constant de se faire rassurer peut mener la personne à accepter beaucoup d'humiliation de la part de l'autre.) ; au dévouement acharné sachant que la personne dépendante ferait n'importe quoi pour l'autre puisqu’une vie sans l’autre semble terrifiante (cela revient à abandonner ses priorités études, engagements, loisir, famille, amis pour ne pas déplaire l'autre.) ; à l'isolement (la dépendance affective implique l'isolement, provoqué par la personne dépendante. L'isolement découle du fait qu'elle souhaite protéger l'illusion de bonheur du couple, veut se rendre encore plus indispensable à l'autre, et surtout ne veut pas laisser l'occasion à l'autre de trouver mieux ou de s'évader). Ce fait témoigne d’une crainte d'être abandonné et d'être seul.
La dépendance affective conduit également à Aimer pour deux car même devant une relation insatisfaisante et destructrice, et parfois au flagrant désintéressement de l'autre, la personne dépendante reste convaincue que la relation est possible et viable, qu'elle l'aime assez pour deux et que l'autre apprendra à l'aimer. Elle peut s'accrocher désespérément à des indices superficiels de tendresse et réussir à se convaincre que la relation s'améliore.
D'autres symptômes liés à la dépendance affective peuvent inclure l'insomnie, une perturbation de l'appétit, des maux de tête, des difficultés gastro-intestinales, entre autres.
Bien-sur la dépendance affective peut s’exprimer à différent degrés. Nous ne retrouvons pas obligatoirement et simultanément ces différentes caractéristiques.
L’origine de la dépendance affective peut être primaire ou secondaire. L’environnement relationnel primaire permet d’équiper l’enfant d’un système relationnel. Selon cette théorie, différents types d’attachement sécure ou insécure existent.
La qualité de ces premiers liens va influencer nos styles relationnels et affectifs. De ce fait, une éducation dysfonctionnelle qui inclue des carences affectives ou au contraire une affection excessive lors de la petite enfance pourraient expliquer la relation du dépendant.
Quant il s’agit de l’origine secondaire , nous retrouvons des circonstances de vie qui viennent favoriser l’entrée dans une dépendance affective. Par exemple, après une période sensible en milieu de vie ou après une précédente séparation non élaborée. Des vécus de séparation accompagnés de dépression ou représentés comme un abandon peuvent contribuer à produire un lien affectif pathologique (vécus de séparation pendant l’enfance, l’adolescence et aussi adulte)
Le travail en thérapies cognitivo- comportementales (TCC), ou thérapie interpersonnelle (TIP) est à utiliser en première intention, après avoir vérifié que cette dépendance ne fait pas partie d’un tout plus global. Dans cette démarche, le psychothérapeute posera l’observation et organisera la prise en charge.
Lors d’une thérapie, l’objectif sera d’identifier la dépendance affective, d’identifier l’élément déclencheur et accompagner le patient à reconstruire une bonne relation avec lui-même, dans ce processus le thérapeute cherchera à réduire la dépendance affective.
La personne en dépendance affective peut subir ou être la cause de la toxicité de la relation, par ses demandes et sa vision de l’amour enracinés par ses besoins qui sont cadencés. Elle pourra être un(e) partenaire toxique. Inversement, Le principal danger pour une personne en dépendance affective est le risque d’accepter l’inacceptable : la violence physique. Les personnes dépendantes acceptent même la violence pour éviter de risquer de perdre le lien. Pour elles, la violence subie est moins grave que la perte de la personne dont elles sont dépendantes.
Malheureusement les relations toxiques riment souvent avec certaines formes de violences. Les plus fréquentes sont au nombre de 5 et sont la violence physique, notamment les coups portés, les bousculades, les secouements ;la violence sexuelle, notamment les contacts sexuels sans consentement ;la violence psychologique, notamment les menaces et l’intimidation, le rabaissement, l’humiliation ;la violence, administrative et financière, notamment la fraude et l’extorsion, confisquer ou détruire les documents administratifs personnels ou du couple (bloquant ainsi l’autre partenaire) et enfin la violence verbale, violence exprimée par des mots, des propos, des cris blessants, infériorisant, méprisants et/ou dégradants.
Il faut relever que certains troubles se constate le plus souvent dans la dépendance affective. On peut citer notamment la dépression, l’hypersensibilité, L’hyperphagie, le trouble borderline, la bipolarité, les troubles anxieux (trouble panique, trouble anxiété généralisée, phobie, phobie ou anxiété sociale) et les troubles de personnalité.
Nous vous présentons ici 5 formes que peuvent revêtir la dépendance affective dans divers milieux.
Dans le milieu Social, elle apparait lorsqu’une personne a besoin d’être entourée de beaucoup d’amis afin de se réaliser socialement.
Dans le cadre du couple ,elle est caractérisée par une forte dépendance vis-à-vis d’un partenaire.
En famille , elle est caractérisée par une forte dépendance vis-à-vis d’un membre ou de plusieurs membres de la famille.
Dans le contexte financier ,c’est le fait de dépendre de quelqu’un ou de quelque chose financièrement.
Et dans le cadre professionnel , elle se caractérise par une forte volonté de se réaliser professionnellement.
La première étape pour y arriver est d’en reconnaitre les symptômes et d’en identifier la source. Vous pourrez ensuite prendre la mesure des risques qu’engendre cet état en observant les moments de manifestations de votre dépendance affective ,votre comportement lors des manifestations de ce trouble ,ainsi que vos mécanismes de défense .
Commencez par ces pistes :
L’important est d’apprendre à mieux vous connaitre, savoir dire non, à faire des choses seul et expérimenter la liberté.
Telles sont des stratégies pour vaincre votre dépendance affective.
Cet article vous parle ? N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul(e), AssaDjelou votre professionnelle en santé mentale diplômée en science humaine et sociale mention psychologie et spécialisée en thérapie Comportementale et Cognitive, vous accompagne dans votre démarche pour votre bien-être psychologique en vous !proposant une thérapie complète qui visera à mieux vivre votre dépendance affective.
